HomeBlogInnovations juridiquesActualités juridiquesRésolution des différends – Après l’enquête? Sur la piste des Postes

Résolution des différends – Après l’enquête? Sur la piste des Postes

En mode de débat, après l’enquête, c’est l’audition, l’argumentation pour favoriser le remède préconisé ou pour se défendre contre ce remède et mettre de l’avant un remède reconventionnel, le tout dans le but de mettre la puissance de l’État de son côté. On a pu observer ce phénomène au cours du débat en Chambre des communes sur Postes Canada et les pistes de solution.

« Postes Canada » était pour les fins des présentes l’objet d’un débat tranché dans un premier temps par la majorité des représentants de l’électorat. Ce débat touche chaque membre de l’électorat, l’ultime arbitre de la question. Disons que cet arbitre, qui était en mesure de suivre le débat en direct par la télé au Canal CPAN, a pris le dossier en délibéré. Les interventions en Chambre lors du débat variaient, mais aucune n’allait au fond de la question.

« Pistes », c’est une façon de parler. Voies, chemins, méthodes, approches, sentiers signifient la même chose – réconcilier, harmoniser, solutionner le problème. Je préfère la notion d’alignement des forces ou des énergies, de dégagement, conservation, déploiement des énergies humaines. Ça relève de l’électricité. C’est électrisant. C’est puissant. C’est comparable à la fusion nucléaire, c’est un engin économique et social.

En mode de dialogue et après l’enquête, c’est la recherche des pistes de solution aux questions découlant de l’enquête à même les nombreuses possibilités afin d’arriver à des choix pour choisir la piste la plus sage par la suite. L’historique de la négociation collective, de la conciliation et médiation dans le dossier indique qu’on est en face d’une situation complexe parce que c’est une industrie en pleine évolution.

Les pistes de solution ne sont pas évidentes. Autrement, tous ces gens compétents et de bonne foi auraient trouvé ces pistes. Face aux impasses, les humains ont tendance à qualifier l’autre d’incompétent et de mauvaise foi, ce qui pourrait les éloigner des pistes. Il faut donc revenir à la recherche de pistes en commençant par l’examen de chaque piste mise de l’avant par les intéressés.

L’examen procède systématiquement. Dans un premier temps, on regarde le côté positif. Comment telle piste pourrait-elle fonctionner pour produire les résultats recherchés : une industrie en santé, un service efficace, une main-d’œuvre qualifiée, des conditions de travail sécuritaires, un standard de vie digne, une pension raisonnable. Y a-t-il un élément qui manque? Faut-il ajouter un ingrédient à la recette?

Dans un deuxième temps, on regarde le côté négatif. Comment gérer les risques et quels sont les risques à gérer et qui sont susceptibles de saboter la piste et de nous empêcher d’arriver à bon port? Il faut donc incorporer dans la piste des mesures d’évitement ou de gestion des risques et les coûts de ces mesures. Dans un troisième temps, il faut tenir compte des émotions. Quelles sont les émotions des gens face à la piste?

Tout le monde traite chaque question en même temps afin d’y consacrer le maximum d’énergie. On examine chaque piste de la même manière –  la piste proposée par la haute direction, la piste suggérée par le syndicat, la piste indiquée par le Gouvernement, la piste préconisée par l’Opposition, la piste conçue par les autres députés, la piste mise de l’avant par l’électorat, la piste dégagée par les experts et toute autre piste susceptible à première vue de produire les résultats recherchés.

Supposons qu’au lieu d’un flibuster (lire des lettres, etc.) de 58 heures, l’Opposition ait adopté le mode dialogue – résumer la situation, examiner les pistes, exprimer son choix, prévoir la réalisation, souligner l’apprentissage qui s’impose – le Gouvernement ne se serait-il pas retrouvé devant le choix suivant : poursuivre son chemin ou aller en plus grande profondeur dans la piste qu’il préconisait en démontrant de l’empathie pour la piste des autres? Toute personne veut se présenter comme étant raisonnable, n’est-ce pas?

Les députés avaient donc le choix du mode à l’intérieur des règles et du temps disponible. Bien sûr, l’Opposition dispose d’une certaine masse, mais les autres formations, elles aussi, auraient pu adopter le mode de dialogue, car l’électorat veut de l’innovation. Les  gens ont besoin d’un modèle autre que la chicane laquelle passe à côté de la vraie vie. Oui, la Loi a ordonné le retour au travail, mais la recherche de pistes de solution demeure.

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