Le P’tit Québec
Il est difficile de passer sous silence le fait que le nouveau gouvernement péquiste envisage de modifier la Loi sur les impôts afin d’aller chercher un manque à gagner visant à financer l’abolition de la taxe santé de 200$ imposée aux contribuables québécois par l’ancien gouvernement. L’abolition de cette mesure (qui par ailleurs n’était pas payée par les moins bien nantis) crée un manque à gagner de 1 milliard de dollars dans les coffres du Québec. Peut-être que j’étais en vacances, mais y-a-t-il vraiment eu un soulèvement populaire face à ce montant de 200$ par contribuable?
Nul besoin de vous faire le résumé des mesures proposées, car de toute façon, si je comprends bien les dernières entrevues, il est fort à parier que celles-ci seront changées, adaptées ou modulées dans les prochains jours. Ce qui ressort et qui restera sûrement au coeur des mesures visées, c’est que ce sont ces quelques 145 000 québécois fortunés qui doivent financer la tenue de cette promesse électorale.
Tel que soulevé par plusieurs, le problème (ou en fait, un des problèmes) de ces mesures, c’est que, ô surprise, elles seraient rétroactives au 1er janvier 2012. L’essence de ma pensée face à la rétroactivité de ces mesures a été bien résumée par Michel Girard dans La Presse d’hier matin. Non mais sérieusement, c’est quoi ces lapins qui sortent du chapeau quelques jours après avoir été élu?
Et pour ceux qui ne connaissent pas encore l’histoire de la bière et des impôts, je vous invite à lire ce Petit cours de fiscalité par Claude Girard. Je crois sincèrement qu’avec les mesures annoncées pour permettre au peuple québécois de sauver un gros 200$ par année, nos « riches » et les investisseurs étrangers vont finir par se lasser et iront s’installer dans une province ou un état où l’entrepreneuriat, la création d’emplois et les investissements sont davantage valorisés.
(Je réitère que l’objet de ce blogue n’engage que son auteure.)