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Facebook et l’option Green Shoe

L’éblouissement du jour d’ouverture des négociations hautement publicisé des actions du PAPE de Facebook sur le Nasdaq a possiblement jeté (un peu) de lumière sur l’option pour surallocation des preneurs fermes dite «Green Shoe» (ainsi nommée en raison de sa première utilisation dans le cadre d’un placement d’actions réalisé en 1963 par une société appelée « Green Shoe Manufacturing Company ») , c.-à-d. le droit contractuel des preneurs fermes d’acheter des actions supplémentaires de l’émetteur après la clôture du placement au prix d’offre.

Pour quelle raison a-t-on recours à une option pour surallocation (ou Green Shoe)?

Dans le cadre des activités de stabilisation du marché possibles que les preneurs fermes peuvent souhaiter exercer au cours de la durée du placement afin d’empêcher le cours des actions de l’émetteur de chuter en deçà du prix d’offre, les preneurs fermes survendent auprès du public généralement (si la demande le permet) jusqu’à 15 % du nombre d’actions qu’ils s’engagent par ailleurs à acheter aux termes de la convention de prise ferme conclue avec l’émetteur (ils vendent donc des actions qu’ils ne possèdent pas – soit une vente à découvert). Si les preneurs fermes exercent, en fait, des activités de stabilisation du marché au cours de la durée du placement en achetant les actions de l’émetteur dans le marché afin de supporter son prix, les actions ainsi acquises dans le marché sont alors utilisées afin de couvrir cette position vendeur à découvert.

Je comprends que, dans le cadre du PAPE de Facebook, la position vendeur à découvert des preneurs fermes s’est élevée à environ 61 millions d’actions et il a été rapporté que lors du jour d’ouverture (marché gris) des négociations des actions de Facebook sur le Nasdaq, environ 71 millions d’actions se seraient négociées au prix de 38 $ ou de 38,01 $. On peut donc supposer que la majeure partie des opérations du côté acheteur a été réalisée par les preneurs fermes de Facebook afin d’empêcher le cours des actions de Facebook de chuter en deçà du prix d’offre du PAPE de 38 $. Ces achats dans le marché auraient alors été utilisés afin de combler la position vendeur à découvert des preneurs fermes de 61 millions d’actions.

Mais que se serait-il passé si le cours des actions de Facebook avait plutôt « explosé » et avait dépassé le cours du PAPE de 38 $, comme plusieurs le prévoyaient et ce qui est assez courant dans le cas des PAPE lorsque le cours des actions a été établi de façon conservatrice? Dans ce cas, les preneurs fermes n’auraient pas eu besoin d’exercer des activités de stabilisation du marché afin de soutenir le cours de l’action et, par conséquent, n’auraient pas acquis d’actions sur le marché afin de combler la position vendeur à découvert. C’est dans de telles circonstances qu’on utilise l’ option pour surallocation (ou Green Shoe) afin de combler la position vendeur à découvert des preneurs fermes dans les cas où les activités de stabilisation du marché ne sont pas nécessaires, les preneurs fermes ont tout simplement recours à l’option pour surallocation (ou Green Shoe) afin d’acquérir de l’émetteur des actions au prix d’offre qui serviront à combler leur position vendeur à découvert. Dans le cas du PAPE de Facebook, il est évident que les preneurs fermes n’ont pas eu à avoir recours à leur option pour surallocation (ou Green Shoe). L’action de Facebook se transige actuellement à environ 27$….

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